Hikari SASAKI-CARIOU, championne Olympique à Séoul en 1988, vient d’être promue au grade de 7eme lors de la dernière promotion validée par la CSDGE, après l’avoir obtenu au Japon.
Son portrait
Hikari Cariou-Sasaki est originaire de Numazu, petite ville côtière de la région du Mont Fuji. Elle commence le judo à 13 ans dans le petit Dojo privé d’un kiné, poussée par son père qui voulait faire d’elle une athlète olympique. Elle continuera ensuite au Collège et Lycée de Numazu puis dans la grande Université de Tsukuba d’où elle sortira avec un diplôme de professeur de sport.
C’est durant ses années d’Université qu’elle obtiendra ses podiums mondiaux, 3ème en 1987 à Essen en Allemagne et 2ème en 1989 à Belgrade en Yougoslavie, puis son titre Olympique de 1988 à Séoul en Corée du Sud, ce qui fit d’elle la 1ère championne olympique féminine de judo japonais ; année 1988 où elle fut également finaliste du prestigieux Zen Nihon Joshi Judo Senshuken Taikai (championnats du Japon toutes catégories)
Après l’université, elle intègrera l’équipe de judo de la société Miki House (marque de vêtement pour enfants) comme compétitrice puis comme coach. Elle entamera sa carrière professionnelle d’enseignante à Akita, au nord du Japon en collège puis lycée, et quelques années plus tard à l’Université de Beppu au sud du Japon sur l’île de Kyushu.
En France depuis 2008, elle enseigne dans différents clubs de la région (Finistère) et experte auprès de l’Union Européenne de Judo, elle intervient dans toute l’Europe pour différents stages. Malgré les difficultés dues à la langue, de très bonnes relations se sont installées avec ses élèves qu’elle trouve moins disciplinés que les japonais et demandant plus de diversité dans les activités. Chacun tient également à saluer sa gentillesse et sa simplicité.
Quelques question à Hikari
- Qu’est-ce qui t’a motivé à passer le 7ème dan ?
- Quelles sont les épreuves que tu as passées pour obtenir ce grade au Kodokan
J’ai passé l’épreuve kata au Kodokan en présentant Itsutsu no kata qui est le kata demandé à ce niveau. Mon parcours d’ancienne compétitrice de haut niveau me dispensait de l’épreuve shiaï.
- Pourquoi était-ce important pour toi que ce grade passé au Kodokan soit reconnu en France ?
J’habite en France, j’enseigne en France, je côtoie donc un public français et pour mes élèves français je pense que c’est plus clair que je puisse me présenter officiellement en ayant le même grade qu’au Japon.
- Le regard que les judokas français portent sur le grade te semble-t-il différent qu’au Japon ?
Je pense que les français accordent plus d’importance au grade que les japonais. Pour beaucoup de compétiteurs japonais, seules les victoires en compétition comptent. Pour moi le grade est un passage dans la vie de judoka, c’est sur son parcours de pratiquant.
La Ligue de Bretagne adresse à Hikari toutes ses félicitations